Détection de gaz dans les tunnels

Le projet du Grand Paris est un exemple parfait de l'importance de la détection des gaz dans les tunnels. Ce projet massif, qui vise à améliorer et étendre le réseau de transport autour de Paris, implique la construction de nombreux nouveaux tunnels.  

Cinq décès et de nombreux accidents graves se sont produits depuis de lancement de ces travaux, ce qui, une nouvelle fois, révèlent les défis importants en matière de sécurité sur les chantiers du Grand Paris Express. Cela souligne la nécessité d’utiliser des outils de détection de gaz, des dispositifs de sécurité adéquats, et de veiller à la formation continue des travailleurs. 

Les ouvriers de ces chantiers sont exposés à des risques élevés, notamment les gaz toxiques et explosifs, et les conditions de travail en milieu confiné. Ainsi, l'utilisation de détecteurs multigaz, de balises de surveillance ou d’auto-sauveteurs tels que le OXY SR est essentielle pour assurer leur sécurité et prévenir les accidents graves.

Un espace confiné est un volume partiellement ou totalement fermé et la majorité des accidents, souvent graves voire mortels, qui surviennent lors d’interventions en ces milieux est liée à la présence de substances explosives, toxiques ou asphyxiantes (manque d’oxygène). Ce seront donc les premiers risques à évaluer dans le cadre de l’élaboration d’une procédure de travail pour la sécurité avec des appareils pour détecter les émanations gazeuses dans les tunnels.

L’exposition chronique au gaz d’échappement peut entraîner de graves troubles neurologiques (céphalées, vertiges, irritabilité, somnolence, convulsions), des irritations bronchiques, voire des cancers du poumon dans certains cas. Il est donc impératif de mesurer et de contrôler en permanence les valeurs moyennes (VME) et limites (VLE) d’exposition par  détecter les produits gazeux dans les tunnels routiers ou ferroviaires :

• Monoxyde de carbone
• Dioxyde de carbone
• Oxydes d’azote (monoxyde d’azote & dioxyde d’azote)
• Dioxyde de soufre
• Composés organiques volatils (COV), notamment le benzène
• Et bien sûr l’oxygène, ou plutôt le manque d’oxygène

En matière de protection individuelle, le détecteur multi-gaz comme le détecteur 4 gaz, reste l’EPI incontournable et indispensable. En complément, on pourra sécuriser une ou plusieurs espaces de travail avec des balises de surveillance ou balises de chantier pour mieux définir le périmètre de sécurité. Pour les tunnels très longs, on s’orientera vers des solutions avec communication, comme ci-dessous…

Particulièrement adaptée dans les tunnels, la technologie LENS™ Wireless (technologie sans fil) est une nouvelle approche d’aborder un chantier en matière de sécurité. Avec cette solution, lorsqu’un détecteur de gaz ou une balise de surveillance de zones entre en alarme suite à un danger lié au produit toxique, une alarme « homme en détresse » ou une situation de panique, tous les pairs du groupe connecté seront informés instantanément sur le danger.

⇒ Voir la page La technologie sans fil LENS Wireless

Pour des interventions en espaces confinés, le modèle le plus couramment utilisé (et le moins onéreux) est le détecteur portable 4 gaz (Gaz explosifs, O2, CO et H2S). Par le biais d’un capteur, il mesure la concentration de plusieurs gaz spécifiques localisés dans l’air ambiant.Mais si on souhaite être plus pertinent pour les tunnels, il faudra choisir un capteur multi-gaz avec comme configuration idéale les cellules CO-CO2-NO-NO2-O2 présents dans l’atmosphère. Certains peuvent détecter jusqu’à 6 gaz en même temps. Disponible en version diffusion ou avec une pompe d’échantillonnage à distance, ce capteur est parfaitement adapté pour les zones à risque, les environnements potentiellement explosifs, toxiques, asphyxiants ou contenant des COV (composés organiques volatils). 

Un des détecteurs les plus fiables pour les travaux dans un tunnel est le détecteur portable X-am 8000 de Dräger. Dispositif de surveillance individuelle le plus petit au monde, il détecte avec les gaz et vapeurs potentiellement explosifs, le manque d’oxygène et la concentration des gaz toxiques. Il est souvent associé à des accessoires comme la pompe clipsable, le tuyau de prélèvement et la balise de chantier.

Pour garantir une utilisation sécurisée de l’industrie gérant les tunnels, les détecteurs doivent être régulièrement contrôlés. C’est pourquoi les entreprises s’équipent d’une station de test de calibrage (station de bump test) afin d'effectuer un test de déclenchement pour vérifier le bon fonctionnement des capteurs.

Que ce soit en France ou en Europe, les personnes opérant dans les tunnels doivent aussi bien porter un équipement de protection respiratoire, comme le masque, qu’un dispositif de détection.

Le masque auto-sauveteur, comme le M20.2 d’Ocenco, est un dispositif de protection respiratoire spécifiquement dédiés aux évacuations d’urgence en milieux non respirables, pauvres en oxygène, très enfumés ou extrêmement toxiques quand un dispositif filtrant serait inefficace voire dangereux. Ils ont été conçus à l’origine pour les évacuations d’urgence dans les mines ou les grands tunnels, ou pour les travaux dans un espace confiné. Facile d’utilisation, il garantit la sécurité du travailleur.

La cagoule d’évacuation est particulièrement adaptée pour se protéger d’un incendie déclenché dans un tunnel. Elle offre une résistance de 15 minutes face aux vapeurs, aux particules, aux substances gazeuses toxiques industrielles et permet aux utilisateurs de se retirer de l’environnement dangereux, pendant le désenfumage par exemple.

En plus des émissions de gaz, les tunnels sont des espaces où peuvent survenir des incendies, une inondation, une émanation de produits chimiques ou encore un effondrement. C’est pourquoi les ports d’équipements ARI ne sont pas suffisants. L’entreprise chargée des travaux se doit de prévoir la mise en place d’un périmètre de sécurité et une voie d’évacuation à l’intérieur des tunnels est primordiale. Ces dernières doivent mener vers un passage sous la chaussée conduisant à l’extérieur.